Je connais bien les attaques de panique moi aussi (aussi appellées crises d'angoisse)..
La première est arrivée lorsque j'avais 12 ans et sans raison évidente.
Effectivement, suite à cela, j'ai adopté un comportement d'évitement mais sans succés: les crises me rattrapaient toujours au moment où je m'y attendais le moins.
Je suis assez d'accord avec le supposé lien que les chercheurs tentent de mettre en lumière avec l'angoisse de séparation de l'enfant. Cela s'appliquerait peut être à mon cas. Peut être au tien aussi?..
Mais c'est vrai aussi qu'une seule et unique cause n'a pas été identifiée jusqu'à aujourd'hui et que ce mystère qui entoure les attaques de panique ne contribue pas à nous les rendre moins effrayantes.
Ce que je sais d'expérience , c'est que bizarrement, ces crises ont cessé chez moi il y a quelques années et que j'associe cette disparition des crises à une discution intense que j'avais eu alors avec une de mes collègues et amies bien plus agée que moi.
Cette dernière m'avait juste fait passer le message suivant: lorsque tu cesses d'avoir peur de quelque chose, ce quelque chose cesse d'avoir du pouvoir sur toi. Et bizarrement, je me suis répété et répété cette maxime suite à quoi les crises ont disparu comme par enchantement.
Et c'est aussi là un cercle vertueux: moins tu as de crises, moins tu as peur, moins elles ont de pouvoir sur toi, alors moins tu as de crises et etc... jusqu'à leur disparition totale.
Le problème pour moi c'était la perte de contrôle: alors quand j'ai compris que la peur n'évite pas le danger, tout s'est résolu.
Je te souhaite de trouver sur ton chemin des paroles appaisantes et efficaces comme j'en ai trouvé car je ne doute pas que c'est en en parlant qu'on trouve des solutions concrètes à ce terrible "handicap social".
Je suis avec toi de tout mon coeur. Tu es pour moi comme un compagnon d'infortune et je te respecte au plus haut point à ce titre.
Courage et détermination. Tu es plus forte que "ça".
J'ai vraiment le sentiment de savoir parfaitement ce que tu vis.
A mon avis, le processus est long qui nous éloigne de notre trouble existentiel et il suppose qu'à un moment donné on puisse prendre de la distance par rapport à lui, qu'il ne devienne plus central dans notre vie ou l'unique objet de nos préoccupations.
Il nous faut prendre conscience que l'essentiel est ailleurs: un ailleurs que l'on ne maitrise pas mais auquel il nous faudra nous confronter tot ou tard.
Tu es surement de celle qui aime maitriser ce qui leur arrive (j'en fais partie plus que tout) et bien un jour j'ai décidé que ma prirorité serait de "lâcher du lest" et c'est allé de mieux en mieux depuis.
J'ai décidé que tout serait simple ou ramené à l'essentiel et effectivement les choses sont devenues plus simples et plus gérables.
J'ai aussi accepté que je ne pourrais jamais tout comprendre et tout maitriser et j'y travaille encore chaque jour.
Courage !
Relis ceci à tête reposée en espérant que cela t'aidera.
Ce ne sont pas des paroles en l'air: ces mots sont pour toi; utilise les; reprend les à ton compte; abuses en si tu veux ; puises y la sécurité dont tu as besoin; fais y appel comme à une prière en cas de doute; je t'offre ces mots comme on me les a offert en espérant qu'ils puissent être un élément de ton rétablissement.
Tu es loin d'être la seule dans ce cas: l'angoisse existentielle est la chose la mieux partagée du monde (simplement elle prend des formes différentes chez chacun).
Et un jour, ces symptômes disparaitront.
Prends du temps pour toi.
Va consulter s'il le faut (j'en suis moi même à ma 13ème année d'analyse).
Oui c'est terrible à l'âge adulte, plus personne n'est responsable de ta vie à part toi même mais ce qu'il y a de bien c'est que tu as déjà toutes les clefs en main pour te faire du bien.
N'en doutes jamais: tu n'es ni égocentrique ni égoïste et saches que le bonheur des tiens passe par le tien propre.
Je te met un peu tout en vrac en espérant trouver LES mots qui pourront te servir à rebondir.
Bien à toi.
Lelitina (une soeur de coeur)